La montée en puissance de la sous-traitance informatique en France
D’un côté, l’informatique, un domaine en constant mouvement présentant régulièrement des fonctionnalités nouvelles. De l’autre, l’entreprise qui doit rester au fait des nouvelles pratiques et des normes en vigueur dans ce domaine mais qui doit aussi gérer son propre métier. Une raison toute simple qui explique pourquoi un nombre grandissant de sociétés françaises ont recours à la sous-traitance informatique.
La sous-traitance informatique lente au démarrage
Les sociétés de service et d’ingénierie en informatique (SSII) proposent leurs services depuis le début des années 1970. Cependant selon une étude publiée par l’Insee en 2008, en France « en 2006, 29 % des entreprises d’au moins dix salariés confient à des prestataires extérieurs des fonctions requérant des personnels spécialisés dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) ». Cette enquête démontre en parallèle que le recourt à la sous-traitance informatique augmente avec la taille de l’entreprise. Ce chiffre officiel semble bien bas mais laisse présager de belles opportunités de développement.
La croissance régulière des activités des SSII
Syntec Numérique, la chambre professionnelle des métiers du numérique regroupant SSII, éditeurs de logiciels et spécialistes en conseils technologiques, surveille de près l’activité du marché. Le syndicat rapportait une croissance des activités en 2011 de 3,6%. Une enquête menée par le cabinet IDC pour le compte du syndicat auprès de directeurs des systèmes d’information d’entreprises de différentes tailles montre qu’ils sont 49% début 2012 à prévoir une augmentation de leur dépense informatique externe.
Le recours à l’offshore
Ces entreprises feront appel soit à une société basée en France ou alors choisiront la solution de l’offshore. Estimé depuis 2008 à 5% du marché des services IT, le recours à la sous-traitance informatique en offshore paraissait marginal. Cependant une étude d’Offshore développement pour le Journal du Net estime cette part aux alentours de 10% actuellement et prédit qu’elle atteindra les 15% en France en 2013-2014. 55% des personnes ayant répondu à cette enquête ont par ailleurs déclaré avoir l’intention d’utiliser des services en offshore en 2012 pour le projet informatique de leur entreprise. La raison principale invoquée : le coût des prestations. L’Inde (18%), le Maroc (13%) et la Roumanie (12%) constituent le trio de tête des pays préférés pour leurs services en offshore.
La sous-traitance informatique a su résister à la crise. Même si les mauvais jours ne sont pas encore terminés, l’activité ne fait pas pour autant face à un avenir des plus sombres. Et dans ce contexte, les offres en offshore devraient tirer leur épingle du jeu.
